Il existe une règle intangible : plus on s’approche du littoral, plus les prix montent. En Ille-et Vilaine, les clients franciliens tirent les prix vers le haut, notamment à Saint-Malo où ils représentent 15 % des acheteurs. Que ce soit pour les appartements ou les maisons à Saint-Malo, dès qu’il y a une vue sur la mer, les prix s’envolent.
La demande dépasse très largement l’offre sur la Côte d’Émeraude
La demande s’est envolée sur la Côte d‘Émeraude et en particulier à Saint-Malo, tant pour les maisons que pour les appartements. Saint-Malo et Dinard voient les prix de l’immobilier augmenter sans cesse et les habitations avec vue mer sont toujours aussi recherchées et leurs prix explosent.
La clientèle est principalement rennaise mais aussi de région parisienne. Les acquéreurs franciliens sur ces deux villes sont trois fois plus nombreux que dans le reste du département et représentent environ 15 % des acheteurs.
On assiste même à des enchères passives de la part d’acquéreurs qui recherchent dans un quartier, voire dans une rue précise. Ces clients exigeants sont prêts à débourser parfois entre 100 000 et 200 000 € de plus que le prix demandé.
Cette situation crée une certaine tension sur le marché
Le long de la Côte d’Emeraude, la pénurie de l’offre ou l’explosion de la demande (au choix mais les deux sont vraies) a tendance à tendre le marché et à faire monter les prix.
L'offre ne suit pas la demande et les biens partent avec peu voire pas du tout de négociations. De plus, il faut être très réactif, car les biens partent très vite et il est parfois nécessaire de prendre sa décision dans la journée voire instantanément pour les perles avec vue mer dans les quartiers recherchés.
Des quartiers auparavant délaissés par les acheteurs comme celui de La Découverte ponctué de ses barres grises de cités HLM est également victime de cette nouvelle ruée vers l’or. Les prix plus bas permettent l’achat de surfaces plus importantes pour les transformer en lofts.
Les primo-accédants sont obligés de s’éloigner de 15 à 20 km du centre-ville
Les prix sont trop élevés pour nombre de jeunes qui veulent s’installer dans la ville. Pour trouver des logements qui correspondent à leurs budgets, ils doivent s’éloigner de 15 à 20 km de Saint-Malo en direction de Châteauneuf, de Plerguer ou de Saint-Méloir.
L’augmentation des prix est assez contrastée
Les prix ont crû en moyenne de 14 % l’an dernier pour les appartements dans l’ancien tandis que dans le neuf l’augmentation a été de "seulement" 9 %. Celui des maisons a quant à lui augmenté de 7,5 % en moyenne l’an dernier.
Ces augmentations moyennes cachent d’énormes disparités de prix entre les quartiers et les biens avec vue mer ont vu leurs prix atteindre des sommets en 2020.
À seulement 2h45 de Paris par le TGV, cette partie du littoral continue d’attirer les acquéreurs à fort pouvoir d’achat venant de région parisienne, notamment à Dinard. Des familles franciliennes s’y installent dorénavant et scolarisent leurs enfants tandis que les parents passent en partie au télétravail et ne se rendent plus que quelques jours par semaine au bureau à Paris.
Les prix des biens situés dans Saint-Malo intra-muros quant à eux restent stables car le stationnement est difficile, les logements sont peu lumineux, généralement plus petits et souvent sans balcon ou terrasse. En réalité, habiter à l’intérieur des remparts ne présente pas que des avantages.